Ce projet a été mené en 2020 par Manuelle-Anne Valot, enseignante FLE / FLS au Lycée La Cardinière de Chambéry, Anne-Aymone Barret, documentaliste et Nordine Chakri, photographe
Il s’est déroulé en deux étapes :
Dans un premier temps, et suite à la visite à la médiathèque d’une exposition de photographies et de textes de migrants : « Entre survivre et exister », dans le cadre du festival Migrant’scène, pour laquelle les élèves ont montré beaucoup d’intérêt et qui a donné lieu à de beaux échanges, notamment avec la photographe Rebotton, nous leur avons proposé de s’exprimer au sein d’un atelier d’écriture en livrant leurs réactions, leurs ressentis face aux photographies exposées et aux textes qu’ils ont pu lire et de faire ensuite le lien, s’ils le souhaitent, avec leur propre expérience de migrants.
Tous les élèves, quel que soit leur niveau de langue, se sont exprimés et nous ont offert de jolis textes, très touchants.
Lors d’un deuxième atelier d’écriture suivi d’un atelier de photographie, animé par le photographe chambérien Nordine Chakri, nous leur avons proposé de choisir un objet ou un lieu qui évoque le passé, le présent ou l’avenir, la vie, l’espoir ou un souvenir… , de le photographier et de le raconter.
Ce peut être un objet que les élèves ont fait voyager ou qu’ils ont découvert au cours de leur voyage ou de leur vie en France. Ou même un lieu particulièrement important pour eux…
La consigne était la suivante :
– Raconter un objet: pourquoi est-il important ? Pourquoi l’avez-vous fait voyager ?
– Qu’évoque-t-il pour vous ?
– Le mettre en scène – ou le lieu – dans une photographie.
Là aussi, chaque élève a participé, quel que soit son niveau de français, en écrivant un texte ou en le dictant, pour les plus en difficulté. Pour les lire, c’est ici.
Ce travail a fait l’objet d’une exposition au CDI du lycée et également dans un café associatif dans le quartier du Biollay à Chambéry. Il est envisagé également une exposition au lycée Monge dans le cadre d’un projet culturel.
Pour ces élèves qui ont été peu ou pas scolarisés dans leur pays d’origine, ce fut une première expérience artistique enrichissante et valorisante, à laquelle ils se sont donnés avec beaucoup de motivation, de générosité et de fierté.